>Toute une culture " delta forciste " à faire

Delta force, jeu sorti il y a un an, février 99 pour être plus précis, possédait un réalisme poussé et un mode multijoueurs assez sympathique. Il vous proposait d’incarner un soldat, armé jusqu’aux dents, de la Delta force à travers le monde entier pour effectuer des opérations commandos (ou suicides, au choix). Le plus gros du boulot reposant sur les épaules du joueur même si la présence de quelques soldats gérés par l’ordinateur pouvaient vous prêter main forte, malgré l’absence d’ordres à donner. Mais le gros défaut, qui lui fit chuter considérablement son intérêt, c’était le fait qu’il utilisait entièrement le Voxel pour recréer ses paysages. Non pas que le voxel soit nul, loin de là, puisqu’il permettait de recréer des paysages réalistes où chaque bosse ou recoin vous permettait de vous cacher, et souvent vous sauvait la vie. Mais le jeu était effroyablement pixellisé et était lent sur n’importe quelle machine (pour preuve sur un PII-333 en 640*480, il n’était pas fluide).

>Un jeu multipliant les possibilités

Delta force 2, prévu pour mars 2000, chamboule un peu les choses et répond en partie aux critiques que l’on a pu faire au n°1. Le principe du jeu reste le même et vous devrez toujours incarner un soldat d’élite de la Delta force dans des missions à difficultés croissantes. Vous serez aidé, comme dans le 1, par des coéquipiers mais cette fois-ci un peu plus intelligents. En parlant d’intelligence celle-ci a été légèrement améliorée et les soldats ennemis réagissent d’une manière très réaliste : lorsqu’ils vous voient, ils vous courts après et dès qu’ils sont à une bonne distance de tir, ils n’hésiteront pas à vous faire exploser la tête, si vous leur tirez dessus de loin, ils vont commencer à s’affoler et ils vont courir dans tous les sens, et comble de plaisir, lorsque vous les tuer, ils meurent dans un râle d’agonie, en gesticulant, en mettant tout d’abord leurs mains au niveau de leur blessure, puis en mettant les genoux à terre, et enfin en s’écroulant lamentablement au sol. Ajout très important à spécifier, vous pouvez maintenant donner des ordres à vos coéquipiers, tel que couvrez-moi, attaquez ces ennemis là…

La durée de vie du jeu est très importante : vous aurez en effet le choix entre le mode campagne avec 45 missions qui se suivent et ne se ressemble pas, autant dire que si vous finissez la campagne en mode hard appelez-moi. Vous pourrez aussi choisir le mode quick mission (mission rapide, pour les anglophobes), qui vous propose 19 autres missions scénarisées mais sans aucun lien entre elles. Et si vous n’êtes pas encore rassasié, vous pourrez toujours vous jeter sur le mode multijoueur, qui vaudrait l’achat du jeu à lui seul, je m’explique : Il existe dans delta force 2 neuf modes multijoueurs, oui vous m’avez bien entendu, allant du simple deathmatch jusqu’au capture the flag search and destroy ou encore le mode innovant, de nom seulement car je n’ai pas pu le tester, team flagball. Vous pourrez vous entre-tuer entre amis au cours des 14 missions multijoueurs fournis, que ce soit sur un réseau local ou sur le serveur dédié de novalogic (http://www.novaworld.com).

Lorsque vous lancer pour la première fois vous aurez l’occasion de créé votre propre identité avec 15 soldats disponibles, 29 nationalités différentes et vous pourrez inscrire votre doux noms. Après ce bulletin d’inscription, les choses sérieuses commenceront et vous pourrez équiper votre soldat : 12 armes sont disponibles en commençant par le simple pistolet, le fusil de sniper ou enfin le bazooka. Vous pourrez aussi choisir si vous prenez un gilet par balle ou des munitions supplémentaires. Petit plus non négligeable, le Voice-over-net est géré ce qui apporte un agréable plaisir sur vos parties multijoueurs (enfin une voix humaine, ras-le-bol de vos équipiers qui ne disent jamais rien, que des machines ceux-là…).

>Ah ! le voxel et les jeux, ça fait deux

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j’ai gardé le meilleur pour la fin (le pire peut-être pour certains). En effet je n’ai pas parlé des graphismes. Le jeu utilise le Voxel (haï !), ce qui permet de créer des paysages vraiment très réalistes, je dirais même sublime : Ils sont bosselés, forment des ravins, des montagnes qui font pratiquement vraies. Les bâtiments sont largement plus soignés que dans le 1, et sont beaucoup plus nombreux, idem pour les véhicules. Il est par contre dommage que l’on ne puisse pas les contrôler. Alors quand je vous disais qu’il avait amélioré l’aspect du 1, il ne fallait pas espérer la Lune : En effet le jeu utilise toujours le Voxel, le jeu pixellise donc fortement (pixel land, vous connaissez ?), il l’est tout de même un peu moins que le 1, et dans cette mouture vous avez le choix entre 3 résolutions, du 640*480 au 1024*768, dans ce dernier cas les pixels ce font largement plus discret. Malheureusement le jeu est affreusement lent si vous ne possédez pas une machine puissante (c’était le même problème pour delta force 1). En effet le truc s’est que le jeu n’utilisera votre carte graphique que pour les objets, ce qui signifie que la geforce avec t&l sensé allégé votre processeur, n’est d’aucune utilité. Pour preuve avec mon athlon 600, 128 Mo ram et geforce256 DDR le jeu est tout juste acceptable en 800*600 et plutôt lent en 1024*768.

Delta force 2 est donc un jeu réussi, qui fait honneur aux jeux du genre avec ses très nombreuses missions, qui possède un lot complet de décors différents, un mode multijoueur excellent mais qui est réservé exclusivement aux possesseurs de grosses machines.