> La petite histoire

En effet 3DO après les jeux de rôles avec la série mythique des might and magic allant du un au sept sorti il y a peu, possédant un scénario très riche, presque une centaine d'heures de jeu, mais qui en rebutera un certain nombre par ses graphismes à la limite du supportable. Après les jeux de stratégies en tour par tour avec la trilogie des heroes of might and magic possédant pour le dernier, des graphismes superbes, des campagnes captivantes… Une nouvelle série débute donc ici, qui dépendra du succès du premier. Chacune a en commun le monde de might and magic et ses cinq royaumes. Le jeu prend place dans un moyen âge fantastique où créatures de l'au-delà, géants et dragons se côtoient. Le personnage principal, Drake, c'est à dire vous, est un guerrier qui a vu sa famille se faire assassiner par les légions des ténèbres lorsqu'il était petit, il décide donc de se venger et d'arrêter l'invasion des hordes de morts vivants ou autres créatures vouées au mal.

> Quelques caractéristiques

Vous incarnez donc un guerrier possédant des pouvoirs magiques. Tout comme dans les jeux de rôles, vous gérer son équipement, d'une part pour l'attaque (épée, hache, marteau…), d’autre part pour la défense (les traditionnels boucliers, armures, casques…) avec bien sûr la présence d'objets spéciaux de chaque type ou d'anneaux améliorant vos caractéristiques. Vous apprenez vos sorts en prenant ou en achetant des livres de magies, en les cumulants pour augmenter leurs effets. On trouve ainsi des sorts d'attaque (boule de feu, éclair…), de défense (héroïsme, bouclier…), des sorts modifiant l'adversaire (paralysie par exemple) et des sorts "utiles" comme lumière, sorte de torche magique, pour au final égaler la trentaine de sorts disponibles.

> L'aventure commence !

Au point de départ de votre aventure vous vous retrouvez dans un petit château où le chef de la garde vous demande ou plutôt vous ordonne d'aller trouver la reine Célestia. Comme un bon petit ange vous faites ce qu'il dit et vous sortez du château ; S'étale alors devant vous une sorte de grand chemin entouré de montagne que vous verrez la plupart du temps dans votre aventure. On s'aperçoit très vite que les squelettes ont investi la région ; après quelques combats vous rencontrez la civilisation, une petite marche et un voyage en bateau plus tard, on se retrouve devant la reine qui vous choisit pour accomplir votre toute première mission : Se rendre chez les nains pour récupérer un sceptre. Entre temps vous aurez eu l'occasion de vous battre et de gravir des échelons, puisque comme tout jeu de rôle, vos points d'expérience augmentent. D’ailleurs lorsque vous tuez l’ennemi qui vous permet de passez de niveau, la caméra tourne au ralenti autour de vous alors que vous êtes en train de fracasser le crâne d’un misérable squelette, effet d’une jouissance particulière que vous apprécierez certainement. Mais ne vous inquiétez pas, vous ne rencontrerez pas que des squelettes, mais également un grand nombre de créatures très diverses les unes des autres, tirées des différents might and magic (nains, elfes, trolls,   géants…) pour égaler une trentaine de créatures que vous pourrez affronter ou auxquelles vous pourrez vous allier.

> Un monde plus ou moins réaliste

L’intelligence des créatures est assez réaliste puisque lorsque vous les attaquez, elles réagissent en courant vers vous, et lorsque vous vous approchez d’elles, mais a distance raisonnable alors qu’elles vous tournent le dos, celles-ci ne réagissent pas. Au contraire si vous passez derrière elles, elles vous entendront et attaqueront. 
Les graphismes des personnages sont très corrects malgré le regret qu’ils n’ouvrent pas la bouche, les bâtiments tels que les maisons, les villes ou châteaux sont d’une beauté particulière, les sorts déclenchant des effets spéciaux agréables à vos yeux, utiliseront très bien votre carte graphique récemment achetée. Le seul regret est que les paysages sont un peu polygonaux, comme les arbres pratiquement carrés. Remercions tout de même au passage les programmeurs du jeu qui ont rendu leur moteur 3D aussi fluide que possible puisque sur un PII300 avec une TNT1 on accède à une résolution de 1024*768, détails maximums, sans ralentissement important de l’animation. La durée de vie, quant à elle, est vraiment trop courte et se portera aux alentours des 15 heures de jeu. La jouabilité quant à elle, est exemplaire, le contrôle du personnage est immédiat, rapide, servis par de nombreux raccourcis-clavier, et on n’est jamais gêné par un système de caméras mal placées.

> Mais la vie n’est pas si belle

Tout n’est pas si rose pour ce jeu puisqu’il accuse de nombreux défauts : en effet on passe plus de la moitié de son temps à courir sur les chemins lorsque l’on ne s’est pas perdu, et ce n’est pas les quelques pancartes ici et là qui vont vous aider. Le son n’est pas particulièrement génial et se révèle parfois même répétitif lorsque l’on marche ½ heures pour retrouver sa route. Ah ! Mais pourquoi n’ont-ils pas inclus des moyens de transports plus rapides que la marche à pied, comme le cheval par exemple. Malgré les quelques sous-quêtes présentes dans le jeu, on sent un scénario assez linéaire et manquant un peu d’originalité. Les textures des décors se ressemblent particulièrement et quelques bugs de collision des personnages existent. Le tutorial présent dans le jeu n’est d’aucune utilité et ne vous apprend rien, à part peut-être la raison pour laquelle vous êtes emprisonné au début de la campagne. De plus, dernier aspect assez affligeant pour un jeu de rôle, on ne gère pas les points d’attributions des caractéristiques de votre personnage.

Au final on a un jeu prenant,  avec un nombre de créatures que vous pourrez rencontrer satisfaisant, univers might and magic oblige, mais une durée de vie trop courte (15 heures de jeu environ), un scénario très peu développé et des marches continuelles.